Cette suite de poème a été écrite par Loic et moi, en mars dernier. J'écrivais une partie, il y répondais, et ainsi je vous livre un morceau de nos échanges, parce que je trouve cet enchainement magnifique, comme s'il était écrit d'une même main.
Introduction:
Berseker enragé, je m’avance en fou au travers des lignes
Ecrasant sans vergogne les sots se dressant sur mon chemin
Les murailles les plus hautes ne sont que chétives pierres devant moi
Les champion les plus vertueux ne sont que babillant bébé sur ma route
Pour enlever ma promise je suis Mars dieu de guerre et de puissance
Pour éclairer sa beauté, par mes fugaces éclairs, je deviens Thor
Pour lui porter mes soupirs, de mes ailes, c’est Horus dont je me pare
Pour porter l’estoc final, de son désir, je m’en remets à aphrodite,
Le final : je m’incline humblement devant la déesse que je sert
Dévoré de passion, d’amour et de désir
(Reploid, 23/03/06)
L'histoire:
Il fait sombre
La timide clarté de la lune
Ne fait qu’agrandir les ombres
Message funeste au demeurant
Ce n’est pas un jour où il se sent gagnant.
Il arrive au sommet de la dune
Devant lui triste spectacle
De son armée en pleine débâcle.
N’écoutant que son courage
Et mû par une sourde rage
Le preux chevalier s’avance vers le carnage
Non il ne peut pas perdre maintenant
Non il ne peut plus mourir inutilement
Car non loin de là, elle l’attend
Serrant dans sa main son précieux talisman.
Elle rêve d’un monde sans guerre
Sans peine… mais il y a tant à faire.
Il aimerait pouvoir lui donner
Tout ce dont elle a toujours rêvé
Mais las, il ne peut que l’aimer
Tout en continuant de se battre, pour la paix.
Un bruit sourd, un mouvement à peine perceptible
Il a été touché, non ce n’est pas possible
A trop penser à sa dulcinée
Voilà qu’il est en train de l’abandonner
Triste ironie du sort
Il voulait vivre pour elle et il en est mort…
(Miaka, 25/03/06)
Il n'y a plus d'ombres sur cette terre
L'obscur voile des lamentations s'est enfin déchiré
Bien au delà du ciel et du monde des guerriers
Le soleil s'est levé et avec lui mon âme s'envole
D'elle je me languis tandis que ma santé s'affole
Je m'en vais la quérir, la chérir entre mes mains
Pour que mon coeur, enfin, se réchauffe en son sein
Quelle meilleur façon que de perdre sa liberté
Qu'entre les bras de l'autre, on se soit enfermé
Quelle plus grand bonheur peut-on trouver
Que d'être aimé par celle que l'on a toujours désiré
Il n'y a plus d'ombre dans ma tête
(Reploid, 26/03/06)
Un coup, un mouvement
Sa vie s’effondre
Elle le sent
Ne pas se morfondre
Continuer d’espérer
Même si… elle le sait.
Plus tard on lui ramène son corps
Elle le regarde, son amour mort.
Elle pleure, toutes les larmes de son corps.
Alors c’est ainsi qu’on récompense
Tous ces moments d’attente intense ?
A quoi bon ? pour quoi faire ?
Aimer n’a t il plus de sens ?
Maintenant l’évêque du haut de sa chair
Débite son sermon, parle de son enfance
De son courage, de sa bravoure…
Oui mais son amour ?
Nul n’en parle, nul ne souffle mot.
Ses cendres lui seront rendues dans un pot
Maigre reconnaissance…
Alors elle s’endort
Car son sommeil
Elle le sait
Sera son seul réconfort
Et n’aura plus jamais de réveil.
Car il va venir la chercher
Ca aussi elle le sait.
Timide d’abord, puis totalement abandonnée
Elle se laisse aller
Sur ce long fleuve ou tout s’ efface
Tout, sauf leur amour
Qui restera, fort et éternel
Comme au premier jour…
Le ciel s’obscurcit, Roi Soleil se sentit défaillir
Sa maîtresse la Lune avait fait son apparition
Et comme chaque fois son sang cessait de bouillir
Pourquoi donc cette réaction ?
Maître Soleil n’as-tu point compris
Que l’Amour les a déjà réunis ?
Pourquoi veux-tu empêcher
L’inévitable de se passer ?
Regarde son âme, là, en bas
Elle ne demande qu’à sortir de là.
Il doit aller la chercher
Et vers le Paradis l’accompagner
Nul ne saurait éviter
Que cette vie là ne s’éteigne à jamais
Il est déjà trop tard, pour lui comme pour elle.
Laissez le rejoindre sa tourelle
Et emmener sa belle.
Maître Soleil obtempera et se cacha.
Et c’est ainsi, dans sa robe blanche immaculée
Qu’au petit jour elle s’en est allée
Laissant ici bas parents et amis
Qu’elle avait pourtant toujours chéris. (Miaka, 29/03/06)
Morale :
Nul ne peut emêcher
les gens de s'aimer (Reploid 29/03/06)